LOUIS DU BAS-RHIN

Jean-Antoine Louis, dit

Age : Né à Bar le Duc, 52 ans en thermidor.

Adresse : 19 rue Traversière Saint-Honoré

Fonction politiques : Elu député du Bas-Rhin à la Convention nationale le 5 septembre 1792 ; membre du Comité de sûreté générale depuis le 13 octobre 1793.

Sommaire

Débuts politiques de Louis du Bas-Rhin

Commis de bureau à l’Intendance d’Alsace en quand éclate la Révolution, Jean-Antoine Louis s’enthousiasme pour les idées nouvelles et devient administrateur du Bas-Rhin, avant que ce département ne l’envoie siéger à la Convention en septembre 1792. Montagnard, il vota la mort du roi puis fut envoyé en mission en avril 1793 à l’armée du Rhin(1)cf. A ROBERT, E. BOURLOTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889, t. IV, p. 182.

Louis du Bas-Rhin membre du Comité de sûreté générale

Louis du Bas-Rhin intègre le Comité de sûreté générale en octobre 1793, en même temps que Jagot, Du Barran et Laloy, en remplacement de membres démissionnaires ou appelés en mission(2)cf. Emilie CADIO, Le Comité de sûreté générale (1792-1795), in La Révolution française — Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française 3|2012, p. 5.

Les membres du Comité s’étant répartit le travail par régions, Louis du Bas-Rhin est chargé, avec Barbeau du Barran et Le Bas, de celle de l’Ouest(3)cf. E. CADIO, Le Comité de sûreté générale (1792-1795), in La Révolution française — Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française 3|2012, p. 6 .

A la tête du Bureau des détenus, Louis assiste Jagot, avec Amar et Voulland(4)cf. Michel EUDE, Le Comité de Sûreté générale en 1793-1794, AHRF 1985, pp. 300-301. Il aurait cessé de soumettre les comités révolutionnaires des sections parisiennes à l’obligation de fournir des motifs aux arrestations. Il fit en revanche libérer les officiers de Neuf-Brisach que Saint-Just et Le Bas avaient fait incarcérer(5)cf. A ROBERT, E. BOURLOTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889 t. IV, p. 182.

A l’approche de thermidor

Louis du Bas-Rhin préside les séances des Jacobins du 6 (24 juin 1794)(6)cf. Alphonse AULARD, La Société des Jacobins t. VI, Paris, 1897, p. 186 au 19 messidor an II (7 juillet 1794) inclus(7)cf. A. AULARD, La Société des Jacobins t. VI, p. 208.

Louis du Bas-Rhin pendant et après Thermidor

L’agent du Comité de sûreté générale Longueville-Clémentière témoignera que le 9 thermidor vers 20h30, Louis du Bas-Rhin aurait été « sur le point d’être assassiné » pendant l’irruption à l’Hôtel de Brionne de Coffinhal et deux officiers municipaux(8)cf. Adresse à la Convention de Longueville-Clémentière, p. 3 (A. N., W 79).

Bien que défendant les anciens membres des grands comités de l’an II attaqués pendant l’époque thermidorienne (notamment Carnot en prairial an III), Louis du Bas-Rhin n’est pas inquiété. Il est même le seul ancien membre du Comité de sûreté générale de l’an II à être réélu au Conseil des Cinq-Cents qui succède à la Convention, mais décède dès août 1796(9)cf. A ROBERT, E. BOURLOTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889 t. IV, p. 182.

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